• Entendu ce matin à la radio :

    Daryl Atkins, un noir américain condamné à mort pour le meurtre d'un militaire, possédait un QI de 59.
    Au regard de son retard mental, il a été considéré que son exécution était contraire à la constitution.
    Seulement, voilà : ce condamné s'est investit, a progressé, et son QI viendrait d'être réévalué à 76 !
    Ce qui le rend assez "intelligent" pour pouvoir être exécuté !

    Je me demande si je dois m'en réjouir ou bien être complètement effondré !

    Je me réjouis de voir qu'un homme peut, même en prison, progresser et améliorer sa condition.
    Je suis atterré de voir que cette amélioration va le condamner vraisemblablement à perdre la vie !

    Et devant la "débilité" de cette conséquence, il me vient une question :
    A-t-on mesuré le QI des jurés ?


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  • Les français ont les pieds qui grandissent.
    Ainsi, en trente ans, ils sont passés du 37 au 40 pour les femmes, et du 41 au 43 pour les hommes.
    Moyenne nationale dit la télévision.

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    Voilà qui me permet de m'interroger.
    A l'heure ou je termine de soigner la récupération de mon pied gauche (pour ceux qui n'ont pas suivi, prière de lire le résumé des épisodes précédents !), je me pose quelques questions.
    Car si mon pied droit fait un honnête 42, le pied gauche, pas encore complètement rétabli, hésite entre le 44 et le 45 en raison d'un oedème fort prononcé.
    Suis-je en train de poser un problème insoluble aux statisticiens ?
    Ou bien dois-je postuler dans la catégorie des monstres de foire ?

    Mon médecin, que je viens de consulter il y a quelques heures m'a rassuré :
    J'ai un traitement qui, dans quelques jours, devrait permettre à mon pied gauche de retrouver la finesse de son alter ego de droite.
    Ouf.
    Normé.
    De nouveau.


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  • Horreur et bon coeur

    288.000 morts.
    Le chiffre tombe ce matin. Au-delà du descriptible.
    Tout comme d'autres exemples, les grands chiffres confinent au vertige. Et ils deviennent statistiques, anésthésiant par leur amplitude l'horreur qu'ils suscitent en nous.

    288.000 morts.
    1000 de plus ou de moins n'alarmeront pas les médias. Hélas.
    Alors qu'une seule mort d'une SDF à Bordeaux déclenche d'autres émotions, d'autres reportages.

    Horreur et vertige des chiffres.
    Bien sûr, nous avons donné, par solidarité, par réaction, par compassion, par humanité.
    L'heure est à la reconstruction.

    Dans certaines zones inaccessibles, on ramasse encore des cadavres.
    Dans d'autres, en guerre depuis 30 ans, le conflit reprend.
    Partout, les victimes réapprennent à vivre. Avec cette horreur au rang de leurs souvenirs, de leur hantise, de leur traumatisme.

    Les régions qui vivaient du tourisme ont entamé leur réabilitation.
    La Thaïlande a lancé une campagne de publicité pour faire à nouveau venir les touristes.
    Les touristes. Manne indispensable.

    Image Hosted by ImageShack.usLes bars à hotesses ont ouvert à nouveau sur les plages.
    Horreur économique.

    Combien de nos dons ont servi à la reconstruction de ces pays ?
    Combien ont servi à reconstruire ces maisons closes où fleurit le tourisme sexuel ?
    Certes, c'est sans doute hélas une "richesse économique" nécessaire...
    J'ai honte.

    Faut-il donc que la reconstruction de ces populations passe par cette infamie ?
    Notre aide doit-elle aller jusqu'à entretenir cet esclavage pour les faire vivre ?

    À votre bon coeur ?
    Plutôt à votre horreur, messieurs-dames...

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  • Image Hosted by ImageShack.usL'actualité se bouscule, a des parallèles ou des ricochets qui nous font nous interroger.
    Auschwitz. 60 ans. La Shoah. Le devoir de mémoire.
    Evidemment.

    Comment ne pas être d'accord ?
    Comment même en douter une seule fraction de seconde ?
    Même si je n'aime pas l'idée d'imposer à quiconque une façon de penser, les thèses révisionnistes me semblent relever de l'absurde plus que de l'insulte. Mais le danger est là et persiste.

    Ne pas oublier.
    Ne pas oublier que l'horreur peut venir du quotidien, de la banalité, et que notre vigilance est nécessaire.

    Je me suis interrogé sur le fanatisme, sur les mouvements de masse et la difficulté qu'il peut y avoir, en tant qu'individu isolé, à faire entendre son propre jugement, surtout lorsqu'il va à l'encontre du groupe, et qu'il y a danger à le faire valoir.

    Ma grand-mère est de souche germanique. Née outre-Rhin, venue en France au début du siècle, mariée à l'aube de la première guerre mondiale. Mon grand-père a été blessé à Verdun. Croix de Guerre avec palmes.
    Une partie de mes racines en Allemagne, je me suis demandé comment ces cousins que je ne connais qu'à peine avaient vécu ces périodes troubles. Et si leurs choix avaient été différents des visions que nous pouvons en avoir avec le recul de l'histoire et du temps.
    Devais-je leur en vouloir ?

    Je n'aime pas l'épuration. Bassesse d'une vengeance animale.
    Ne pas oublier. Être vigilant.

    Ce matin, dans la presse, on nous apprend que le terroriste irakien Zarkaoui déclare "une guerre sans merci contre le principe de démocratie et contre tous ceux qui tentent de l'appliquer".
    Une guerre à la démocratie. Donc à mes valeurs.

    Mais pour autant, un président américain qui lance une nouvelle croisade, pétri de son intégrisme religieux et de ses valeurs mercantiles, fait-il progresser la démocratie ?

    Ne pas oublier d'être vigilant. Toujours. Encore.

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  • Depuis quelques semaines, il m'arrive de suivre la nouvelle émission de M6 le jeudi soir "Oui, Chef !". Tel un casting géant à l'image de la Nouvelle Star ou de la Star Ac', l'idée est de repérer des jeunes sans emploi, désireux de devenir cuisiners dans un grand restaurant. Ils sont sélectionnés, formés en accéléré pour obtenir leur CAP, et un emploi leur est ensuite proposé avec un jeune chef ambitieux et talentueux, qui monte son propre restaurant.

    Pour une fois, pas vraiment du "people-land" pour lecteurs de "Voici"... Plutôt même l'envie de donner leur chance à des jeunes parfois sans qualifications, mais qui ont envie de se battre pour y arriver.

    Certes, le montage est fait par les producteurs. Notre vision est très certainement orientée. Ne nous leurrons pas. De plus, ce métier est, on le sait, un des plus durs et des plus exigeants, et parfois bien ingrat. C'est d'ailleurs une des professions qui peine le plus à recruter alors qu'elle manque de bras. Le choix des producteurs n'est donc pas innoncent non plus.

    Mais même avec cette précaution tout à la fois critique et lucide, que constate-t-on ?
    Certains s'accrochent. On s'y attendait. Mais d'autres s'en fichent, malgré leur condition difficile. Voilà qui m'horripile quelque peu. Parmi ces derniers, entre ceux qui considèrent qu'ils ne peuvent décidemment aliéner leur chère "liberté" pour obtenir un travail, ceux qui baissent les bras sous différents prétextes, ceux qui refusent de comprendre que la vie est parfois faite de règles auxquelles il faut nécessairement se plier, je trouve que la culture de l'effort et du mérite est hélas en perdition.

    Quand j'entends parler, au lendemain d'une journée de grève de la fonction publique, de revendications pour des "avantages acquis", je m'indigne encore plus.
    Pour moi, qui ai été fonctionnaire, qui me suis construit ma carrière à force de cours du soir, de concours internes, de diplômes passés pendant mes congés, je n'ai jamais travaillé 35 heures. En ce moment d'ailleurs, pour un salaire (dans le privé) qui n'a pas bougé d'un centime depuis 4 ans, mon temps de travail est plus proche de 45 à 50 heures par semaine.
    Mais je fais ce que j'aime. Je me suis battu - seul - pour cela.
    Rien ne m'est dû. Je ne fais pas l'aumône.

    Alors, cette "culture du loisir", ces "dûs" me font bondir.
    De voir ces jeunes qui refusent la chance qu'on leur offre, d'avoir un métier - difficile certes - ne peut manquer de me désillusionner. Où donc est l'envie de se dépasser pour soi-même, la fierté de se dire "Je l'ai fait !", pour simplement cette joie d'y être arrivé, et pas pour l'argent ?

    effortJ'ai été choqué, je dois l'avouer, d'entendre dire par une des responsables du projet sur lequel je travaille en ce moment (elle est le "client" chez qui je suis en mission) qu'elle espérait que mon employeur saurait me récompenser pour les heures et le travail effectué.
    Quel jugement ! Je travaille, tout simplement. Certes, le projet est difficile, mais c'est un défi qui semblait jusqu'ici impossible à réaliser dans des délais aussi courts. Qu'on puisse y arriver ouvre de nouvelles possibilités. Cette phase demande une implication plus grande sur un délai plus court ? Rien de surhumain.

    Faut-il qu'on me paie en plus pour me remercier d'avoir simplement fait mon travail ?
    Voilà une mentalité qui me dépasse...
    Certes, que mon mérite soit reconnu au travers d'une promotion ou d'une augmentation, je le conçois. Mais que le "coup de collier" nécessaire dans le cadre normal d'un projet soit rémunéré... j'ai du mal à l'imaginer.

    Je ne suis qu'un cadre moyen, ancien fonctionnaire. Et si j'ai pris une disponibilité, c'est bien pour m'échapper du carcan sclérosant de la fonction publique, qui met en place un ronron trop planifié pour être motivant.

    Je me demande, en voyant ces jeunes qui baissent les bras alors qu'on leur offre une chance d'avoir un métier et un travail, si toutes ces déclarations publiques, tous ces discours sur des avantages "acquis", sur ces réclamations de "dûs", ces revendications faites sur le pavé, ne sont pas en train de créer une génération d'assistés.

    Je ne serai jamais syndicaliste.
    Certes, ils sont des interlocuteurs nécessaire, des partenaires du dialogue social.
    Et je suis contre les injustices. Profondément.
    Mais cette culture du médiocre, ne pas exalter le dépassement de soi, l'ambition saine et positive, le goût de l'effort... et savoir qu'on a réussi. Pour soi-même. Sans rien devoir aux autres...
    Je ne peux pas adhérer. Vraiment.

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