• Je suis un homme d'engagements. De convictions. D'idéal.
    Je m'en aperçois, au fur et à mesure de mes interrogations sur moi, ma vie, le sens que je veux lui donner...
    J'ai toujours voulu donner, aider, assister les autres, les accompagner...
    Mes premiers rêves d'adolescent, mes engagements associatifs, mon premier métier malgré ses aspects atypiques, même celui que j'exerce maintenant, entaché de technologie, ne s'appelle pas autrement "qu'assistance"...

    Et lorsque, par les hasards de la vie, les circonstances, les impératifs... je ne peux tenir un engagement, je suis malheureux, au point d'en avoir réellement mal, comme si une partie de moi mourrait avec cet échec.
    Je ne sais pas dire non. J'ai l'impression qu'on m'arrache quelque chose, et je souffre véritablement de devoir volontairement mettre fin à quelque chose...
    Pourtant, je reconnais maladroitement qu'à dire oui plus souvent que de raison, je me mets dans l'impossibilité de rendre efficacement les services nés de ces engagements, car je deviens, du coup, de moins en moins disponible.

    Alors, moi qui souvent prend sur mon temps libre, mon temps de sommeil, mon temps de travail aussi, pour rendre ces services, je me rends compte que j'accepte difficilement que les autres ne comprennent pas l'importance de ces engagements. Savoir que d'autres comptent sur moi, ne pas les décevoir, c'est pour moi une sorte de contrat moral, sur l'honneur. Et ne pas tout faire pour tenir cet promesse, voilà qui m'indigne et me blesse au plus profond. J'ai besoin de ça pour exister...

    Je sais qu'on m'objectera que la vie a parfois des priorités, que chacun peut définir à son gré cet ordre-là, et que si j'ai les miennes, d'autres, même mes proches, peuvent y trouver à redire.
    N'empêche...

    Le malaise que j'éprouve en ce moment me blesse et me trouve bien démuni, et sans compréhension à l'égard de ceux qui peuvent penser ainsi...
    Moi qui espérais ne plus avoir à écrire ici mes états d'âmes et passer enfin à des choses plus légères, je me retrouve à coucher ces lignes sur le papier...
    Ainsi va la vie...


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  • Je ne suis pas raisonnable. Surcharge de travail. Saturation.

    tornade4 projets en plus de mon travail professionnel.
    Plus deux idées en cours... qui mûrissent dans ma tête...

    Manque évident de sommeil. 7 heures de repos en deux nuits.
    Ce n'est pas assez... Il m'en faut au moins autant pour une seule nuit.
    Je ressens vraiment aujourd'hui l'accumulation de fatigue, la pression, l'insidieuse montée de stress...
    Pourvu que je tienne le coup...
    Et vous savez, maintenant, pourquoi je me fais rare sur Blogland ces temps-ci...

    Les associations sont décidemment bien dévoreuses de temps pour, malheureusement, un investissement énorme et terriblement ingrat.
    Je me suis rendu compte de l'aspect parfois surréaliste d'associations importantes, qui ont "pignon sur rue" et qui ne "tournent" en réalité qu'avec une poignée de bénévoles se réunissant une fois par mois (et encore) dans l'arrière-salle d'un café.

    Grandeur et décadence du bénévolat...
    Sans compter que cet engagement génère bien des exigences et que tout ceci devient à la longue plus une contrainte qu'un plaisir...
    Soupirs...


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  • J'ai vécu longtemps de rêves, en regardant ma vie, comme un spectateur quelque peu désolé de la voir aussi terne, aussi formatée, aussi peu "vivante" entre crédits et loyers, paperasse quotidienne et conventions sociales.

    Me restaient mes rêves...
    Quelques moments de sursaut, mal assumés, bien vite rangés, bien vite oubliés.

    Puis vient une rencontre. Et tout se lézarde, tout se fissure. Un peu comme une seconde naissance. Et l'accouchement ne se fait pas sans douleurs. Il ne s'est même pas très bien passé, car l'histoire n'a pas duré très longtemps.

    Mais le réveil était là. Moment de panique : mes repères venaient de voler en éclat, mes certitudes n'en étaient plus.
    Cinq années plus tard, je suis toujours déstabilisé.
    Boulimie de rencontres pour éviter de me confronter à des questions gênantes, tout en ayant la perception lucide que ce n'est pas la solution, qu'il faudra bien que cela s'arrête un jour. Mais pour quel devenir ?
    Pour me rendormir à nouveau ? ou bien pour m'assumer, quitte à ce que ce soit douloureux, dans cette nouvelle vie ?

    Et puis, il y a peu, une rencontre. Non préméditée. Non recherchée. Non provoquée.
    Mais tant désirée au fond de moi. Tant attendue.
    Elle. M.

    Pas de coup de foudre. Une rencontre, une découverte lentement affirmée, qui a pris de plus en plus de place en mon coeur.
    M'étant tellement protégé contre des élans excessifs, j'ai mis du temps et j'ai eu du mal à m'avouer tout cela.
    Mais je le vis maintenant, avec bonheur et sérénité dans l'acceptation de ce merveilleux cadeau.
    Mais je le vis non sans mal, non sans douleurs, non sans souffrances. Car elle me révèle à moi-même.
    J'ose lui dire mes peurs, mes craintes, tout ce que je cache, aux autres tout aussi bien qu'à moi-même.
    Et je dois avouer que je pressens que cette rencontre peut enfin me permettre de me découvrir tel que je peux être. C'est sans doute une chance énorme et que je veux saisir, si j'en ai la force et le courage.

    Se connaît-on vraiment ?
    Une amie m'assurait récemment que non. Parce que l'on évolue et que l'on change chaque jour. Certes. Mais notre personnalité, notre mode de fonctionnement ne change pas vraiment, lui.
    Je pense qu'adolescent, j'avais déjà tout ceci en moi. Ces rêves, cette folie. Mais je n'étais pas prêt à les assumer, à m'y confronter. Parce que ça remettait en cause tant de certitudes qu'on m'avait appris, tant de notions protectrices et rassurantes, que même actuellement, pour les faire tomber, réticences, douleurs, peurs... reviennent en force m'habiter et me hanter...
    Mais c'est à ce prix que nous pouvons nous connaître quelque peu.

    Le plus dur est d'assumer, d'accepter la personne que l'on est. Quelle qu'elle soit. Quel qu'en soit le prix.
    Et ce n'est pas là un chemin aisé. Car souvent, on doit se heurter et remettre en cause son éducation, son milieu social, ses propres convictions... source de doutes, d'interrogations, d'angoisses multiples...

    Qui a dit que c'était facile ?


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  • GouffreAu fur et à mesure que j'explore mon vaste inconnu, le champ de mes désirs semble s'accroître.
    Où me mènera donc cette quête ?

    Des désirs que je ne pensais pas être les miens viennent parfois à me titiller.
    Ce qui me semblait inconcevable il y a peu, devient maintenant du domaine du possible.
    Un autre monde...

    J'ose explorer un peu plus ouvertement certains domaines. Je lis, je cherche à provoquer mon esprit, afin de savoir ce qui bloque encore, et pourquoi, ou bien ce que je ne pourrai pas accepter, et pourquoi.
    Car j'ai mes limites. Encore. Heureusement.

    J'ai lu Sade et je n'aime pas (cf. ici).
    Car je ne lui trouve aucune sensualité.
    Par contre, j'arrive à mieux comprendre l'idée de soumission et de domination. Lorsqu'elle est empreinte de mesure et de respect mutuels.
    Comprendre parce que j'arrive à accepter d'y prendre part. Un peu. Avec prudence.

    Mais pour moi, l'idée de souffrance et de plaisir dans la douleur reste incompréhensible.
    Je veux croire que soumission et douleur sont deux choses différentes.
    De même, j'ai découvert deux aspects de ma personnalité, que j'ignorais jusqu'ici : lesbien et non-jalousie.
    Je ne suis ni jaloux ni exclusif. C'est pourquoi le principe de l'échangisme, qui m'a semblé longtemps incongru et inconcevable - j'imaginais un groupe d'une trentaine de corps emmêlés - ne me déplaît pas.
    Car ce n'est pas sordide. Ce n'est pas cela. Se retrouver à quatre dans un endroit sensuel et clos, meublé de soupirs, de baisers, de caresses, de douceur et de langueurs... c'est tout à la fois intense et tendre...

    Mes limites se repoussent. Doucement.
    C'est pourquoi la rencontre avec M. est à ce point magique.
    Magique parce que totalement inattendue.
    Magique parce que vécue comme un petit bijou fragile, à protéger dans son écrin.
    Magique parce que tellement fusionnelle.
    Magique parce qu'elle m'apporte sérénité et confiance, au moment où tout pouvait s'emballer pour le pire.
    Magique parce qu'avec elle, je me sens capable de chercher enfin vraiment qui je suis.

    Alors, de mes désirs enfouis, au-delà du libertinage, le plus fort de tous n'est-il pas finalement ma propre découverte ?


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  • Peter Pan

    Je pense que nous avons tous en nous un peu du syndrome Peter Pan.
    L'envie de refuser de grandir. De garder un peu de cette âme d'enfant, un peu d'innocence.
    De fuir les responsabilités. De vivre ses rêves. De croire que tout peut être possible.

    Bien sûr, adultes, nous gardons aussi un peu de ces rêves. Appelons ça motivation, émulation, ambition, aspiration.
    Mais les rêves d'enfants sont devenus beaucoup plus pragmatiques, plus matérialistes. Ils sont devenus adultes.

    Car qui n'a pas rêvé un jour, à dix ans, d'être le "roi du monde" ? de voler comme un oiseau ? de voyager dans les étoiles ?
    Et puis ensuite, il nous faut "atterrir". L'adolescence nous fait confronter ces envies avec les limites du possible, et nous déchantons.

    Je me suis réfugié dans la poésie pour préserver ces bulles de rêve.
    Elles sont devenues mon monde parallèle à moi, où je peux me réfugier pour rêver, chanter, aimer, pleurer, sans crainte d'être jugé, traité de fou ou de rêveur (justement !)...

    J'ai croisé parfois la route de quelques poètes. Des vrais. Au regard lunaire. Presque dérangeant.
    Suis-je donc devenu si différent ?


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