• Vendredi soir, restau entre amis, des gens que M. m'a fait connaître, un groupe d'amis sympas.

    Petit moment à la fois très agréable pour M. et moi, mais aussi une torture de ne pouvoir être en public aussi proches et intimes que nous l'aimerions.

    Le restau faisait karaoké et, après l'inévitable massacre de chansons françaises par notre groupe, plutôt guidé par l'humour que par la prestation scénique de qualité, nous nous sommes dirigés dans la partie pub-dancing du restaurant.

    En effet, notre choix était guidé par un lieu pouvant nous assurer tout autant le couvert que le spectacle. Et en fait de spectacle, il invitait périodiquement des gogo-boys (vous savez, ces Chippendales body-buildés qui font que les filles adoptent tout à coup exactement un comportement identique à celui qu'elles venaient de nos reprocher l'instant d'avant !... non, non, pas taper...)

    Inutile de vous dire qu'à la perspective de voir s'effeuiller devant elles un beau mâle au torse glabre et musclé, les yeux des femmes du groupe pétillaient de plaisir. Et M. n'était pas la dernière à l'idée de de délecter du spectacle ! Je soupçonne même que ce shco était une des raisons principales à la composition plutôt féminine de notre groupe, ce soir-là.

    Les lumières se tamisèrent soudain et, au milieu des fumigènes nimbés d'un unique spot rougeoyant, un Tarzan, Greystoke massif et de belle facture il faut le reconnaître, surgit à côté de nous, arrachant un cri de surprise à celles qui se trouvaient tout près.
    Il jouait avec l'obscurité relative, et son regard "farouche" était bien composé.

    Soudain, il enjamba les tables, vêtu d'un simple pagne de peau, se jeta sur M. et l'emmena sur ses épaules, ravisseur de sa "Jane" de la soirée.
    Mi-surprise, mi-amusée, elle se vit asseoir sur une chaise, dans l'espace dévolu à la scène.

    Le reste ne fut que virevoltes du danseur, accompagnées par une musique à base de tambours tribaux. Ce Tarzan ne ménageait pas sa peine ni ses effets, mimant tour à tour des coïts sauvages et athlétiques, lascifs ou plus animaux, qui déclenchaient les rires nerveux d'une assistance laissant ainsi s'évacuer la tension du spectacle qui se déroulait sous ses yeux.

    Entre érotisme suggestif et envies fantasmées et postures drôlatiques proposées au public, M. toute menue, n'était qu'un jouet entre les mains de cet homme-singe des banlieues.

    Le tout ne dura pas très longtemps - quelques minutes à peine - et M. nous rejoignit bientôt tandis que le seigneur de la jungle repartait dans l'obscurité des coulisses.

    Elle était hilare, partagée entre la crainte d'avoir été ridicule et l'originalité du spectacle qui n'avait été, somme toute, qu'un simulacre sans aucune sensualité vraiment trouble ou équivoque.

    Pour la prochaine soirée, on peut choisir une gogo-girl ?

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  • Ma vie a pris un tournant, il y a 5 ans déjà. Bouleversement fondamental pour ne pas dire total.
    Prise de risque minimale pour commencer, mais avec un changement salutaire et pas seulement pour le moral : ça fait un bien fou de se sentir recommencer à zéro (ou presque) en mettant fin à 20 ans d'une étape qui n'apportait plus le dynamisme espéré.
    J'y ai retrouvé une nouvelle jeunesse...

    Et puis, l'expérience venue dans ces nouvelles fonctions, j'envisagais depuis quelques temps un changement de job, afin de capitaliser les quelques années de savoir-faire nouvellement acquis.
    Et voilà qu'au lieu d'un changement de job, c'est une nouvelle mission qui se présente et pourrait me permettre, sans quitter mon employeur actuel, de progresser, "d'allumer le second étage" de la fusée, pour enfin donner un sens et une justification à mes choix professionnels qui remontent à plus de 20 ans maintenant.

    Si ça marche, je pourrai peut-être me regarder et parler de réussite, au moins me le dire à moi-même sans trop être déçu.
    Bon, rien n'est joué, rien n'est gagné.
    Je sais que je vais surtout accumuler de la fatigue, du travail et du stress pour réussir ce nouvel enjeu, et assumer ces nouvelles responsabilités.
    Mais la motivation qui m'avait quelque peu manqué depuis bien des mois semble au rendez-vous... enfin !!!


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  • Pour ceux qui souhaiteraient une IRL hors du commun...

    La prochaine IRL sera "nocturne".
    Elle aura lieu dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 janvier 2006.
    A l'occasion de la 71ème édition du Paris - Mantes pédestre.

    http://as-mantaise.asso.fr/rubrique/pm/ed_2006/jc_pm06.htm

    Il s'agit, comme son nom l'indique, d'une marche pédestre, reliant Paris à Mantes-la-Jolie.
    Cette course a lieu depuis 71 ans ! C'est une institution qui réunit chaque année plusieurs milliers de marcheurs, de tous âges.

    Il y a plusieurs parcours, de longueurs différentes, afin de s'adapter aux niveaux de chacun :
    - 54 km : départ de Boulogne-Billancourt à minuit
    - 38 km : départ de St Nom la Bretèche à 1heures du matin
    - 20 km : départ de Maule à 6 heures du matin
    - 12 km : départ de Jumeauville à 8 heures du matin

    L'arrivée de toutes ces courses a lieu à Mantes-la-Jolie. Clôture à 11 heures du matin le dimanche.

    Il ne s'agit pas d'une course ni d'un marathon ! C'est une grande ballade pédestre, les seules difficultés étant représentées par la longueur du parcours et par les conditions de marche (de nuit, en hiver).
    Mais cette course a lieu chaque année depuis plus de 70 ans et les participants sont de tous âges.

    Little (qui en est à sa seconde participation !) et moi-même sommes inscrits pour le parcours de 38 km.
    Phylmots semble intéressé et pourrait nous rejoindre.
    Y aura-t-il d'autres bloggueurs ?

    Promis : récit et (peut-être) photos en ligne dès que nous serons remis de cette expérience peu commune !

    PS. Pour nous reconnaître, j'aurai mon célèbre bonnet en poil de lama sur le crâne !


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  • N'avez-vous jamais remarqué que, souvent, les hommes gardent une seule chose... leurs chaussettes ?
    Seraient-ils à ce point frileux qu'ils tiennent plus que tout à cet accessoire, jusque dans les instants les plus sensuels ?

    Pour ma part, j'ai toujours imaginé ridicule de me retrouver dans cette situation.
    C'est un des éléments que je retire le plus vite possible. Car il est plus acceptable (à mon avis) de se retrouver en pantalon et pieds nus, que sans pantalon et en chaussettes !

    Mais c'est vrai que je m'interroge et les photos parfois découvertes au détour du Net montrent encore beaucoup d'hommes affublés de cet unique accessoire vestimentaire...
    Arf... le ridicule ne tue plus... heureusement !

    chaussettes

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  • Un milliard de téléchargements ! ..... et alors ?

    La radio (France-Info) nous assène, ce matin, une information "effarante" :
    - 1 milliard de morceaux de musique ont été téléchargés en 2005 sur internet.
    - 98% ont été téléchargés illégalement, est-il précisé.

    Au-delà de l'apparante énormité du chiffre, reprenons tout ceci :
    - 98% de 1 milliard, ça fait 980 millions.
    - il y a environ entre 24 et 25 millions d'internautes

    Donc :
    - si un quart des internautes téléchargent, ça fait environ 6 millions de personnes;
    - cela fait 980 millions divisé par 6 millions : soit 160 morceaux par an et par internaute.
    - soit environ 10 albums par an et par internaute.
    - soit environ (voire moins) d'un album par mois et par internaute.
    Le chiffre ne vous semble-t-il pas plus acceptable ?

    Maintenant, essayons quelques réflexions, certainement à approfondir (Tschok, je sens que je vais être chiant à mon tour !) :

    1) peut-on supprimer le téléchargement ?
    Je ne le pense pas. Dès qu'un texte répressif sera mis en place, des contres-mesures seront prises, et les internautes auront toujours une "longueur d'avance" par rapport aux techniques mises en place pour les contrecarrer dans leur entreprise.
    Et le fait que cela soit illégal ne les retiendra pas. Ce n'est pas une "revendication" de ma part, c'est juste une constatation, un état de fait.

    2) le téléchargement a-t-il un avenir ?
    Oui, car, outre sa gratuité, ce qui fait sa force, c'est la diversité d'un cataloge "partagé" par les internautes au niveau mondial. Et pour des titres qui ne sont plus édités, plus disponibles dans le circuit commercial.
    Et réduire l'offre disponible au seul circuit commercial, c'est encourager le téléchargement illégal.
    Les éditeurs doivent prendre en compte ce paramètre : c'est la richesse d'une offre qui fait son intérêt.
    Je reconnais qu'ils ne peuvent pas avoir un catalogue qui croît sans cesse, à l'infini. Mais alors pourquoi priver les amateurs de musique de toute la richesse d'un catalogue passé ? Il faut donc prendre en compte ce besoin légitime des consommateurs et y répondre légalement.

    3) peut-on installer des DRM ?
    Oui, bien sûr, tout est possible. Mais c'est injuste, voire illégal.
    - injuste, car que deviendront ceux qui ont un système d'exploitation autre que Windows ? doivent-ils être privés de musique ? merci pour eux.
    - limite illégal, car si vous avez deux ou trois lecteurs CD à la maison, un ordinateur, un auto-radio, un baladeur MP3, devez-vous acheter autant de CD que d'appareils pour écouter la musique ? c'est, avant tout, inconcevable et irréaliste.

    4) les auteurs sont-ils lèsés ?
    Pas totalement. Parce qu'un internaute qui télécharge va ensuite graver ses morceaux sur un support. Support sur lequel il aura payé une taxe pour la "copie privée". Cette taxe rémunère directement les auteurs.
    Bien sûr, ils ne perçoivent pas tous les droits qu'ils auraient dû percevoir sur les morceaux légalement achetés. Et c'est pour cela qu'une rétribution doit être envisagée, sous une forme (licence globale) ou une autre.

    5) les distributeurs sont-ils lèsés ?
    Oui, et c'est bien d'ailleurs pour cela qu'on entend quasiment qu'eux, alors que la loi s'appelle "droit d'auteur" (sic). Cela ne vous a-t-il pas surpris ?
    Oui, car ce sont eux qui sont exclus d'un modèle de distribution directe. Mais c'est normal.
    Pour faire un parallèle avec le domaine alimentaire, si Internet me permet de commander mes légumes directement chez le paysan qui les cultive, je ne vais pas rémunérer les distributeurs et les magasins, qui ne seront pas concernés par ce nouveau circuit commercial.
    Internet fait donc émerger un modèle économique supplémentaire. C'est donc la même chose pour le téléchargement.

    6) comment évaluer le manque à gagner ?
    Si les morceaux étaient payants, il est évident qu'il y en aurait eu moins de téléchargés.
    Le manque à gagner n'est pas égal au prix du morceau multiplié par le nombre de morceaux téléchargés illégalement. Il faut diviser ce prix par deux ou trois, pour connaître le réel manque à gagner, s'il n'y avait pas eu de possibilité de téléchargement gratuit.

    7) quel est le "vrai" prix d'un morceau de musique ?
    Peut-on faire payer les morceaux téléchargés au même prix (0,99 euro) qu'un album acheté chez un disquaire ? (15 euros pour 15 titres environ) certainement pas !
    Que dire si l'on vous vendait pour le même prix un produit fini, édité, emballé, imprimé, vérifié... et le même produit, sans emballage, sans package, et pour lequel vous vous déplacez pour le récuperer, pour lequel vous fournissez le support de gravure (support sur lequel vous avez déjà payé une taxe pour pouvoir copier légalement ce produit), pour lequel vous assumez les aléas techniques d'échecs éventuels de gravure.
    Ces deux produits ne peuvent - et c'est évident - être vendus au même prix.

    Pour revenir dans le domaine alimentaire, payez-vous le même prix pour des pommes de terre que vous achetez à la ferme, chez le paysan, en vous y rendant avec votre voiture, votre essence, en fournissant vous-même les cagettes... et pour des pommes de terre que vous achetez dans votre superette, lavées, épluchées, bien rangées par 6 dans leur barquette ?
    Quelle est la différence de prix au kilo ? entre 50% et 90% je pense.
    Alors qu'au final, c'est la même purée, les mêmes frites que vous retrouverez dans votre assiette.
    Cela ne peut être différent pour la musique.

    Par ailleurs, le prix d'un morceau doit-il toujours être le même ?
    Prenons le parallèle avec un jeu ou un logiciel informatique. Lorsqu'il est récent, il a une certaine valeur. Mais avec le temps, sa valeur décroit.
    Pour la musique, on pourrait admettre que les morceaux récents - datant de moins d'un an par exemple - ne soient pas autorisés au téléchargement, mais qu'ensuite, et pour un prix modique, on puisse accéder aux morceaux de musique plus anciens. Et que ce prix puisse décroître avec le temps. Serait-ce si choquant ? je ne pense pas.


    8) la licence globale est-elle si irréaliste ?
    Mon précédent post montrait qu'une rémunération identique à ce que perçoit actuellement la SACEM peut être trouvée en demandant la modique somme de quelques euros aux internautes qui souhaient télécharger.
    Pour résumer, si un nombre de 6 millions d'internautes qui veulent télécharger sont soumis à une redevance, il suffit de 2 euros mensuels pour atteindre un recouvrement de 144 millions d'euros par an.
    Ajoutés à la taxe sur les supports vierges, et à celle sur les CD et DVD vendus (car le marché des disquaires ne s'écroulera pas totalement, c'est évident), il me semble que ce modèle économique a toutes les raisons du monde pour être réaliste et chercher les meilleures façons de se mettre en place.

    9) comment savoir quel artiste faire bénéficier des sommes perçues ?
    Le terme de "global" fait croire qu'il s'agira d'une somme où tout le monde pourrait "piocher" aveuglément, et que tout le monde serait bénéficiaire au même titre.
    Bien sûr, les artistes les plus téléchargés doivent percevoir une somme à la hauteur des téléchargements effectués. Mais il me semble quand même que, même dans le cadre actuel, on sait dire combien de morceaux de Madonna ou Souchon ont été téléchargés (même à 100 près).
    Et puis, il me semble que l'informatique permet justement de savoir ce qui est téléchargé et en quelle proportion. Car lorsqu'on a voulu poursuivre un internaute devant la justice, les majors ont très bien su produire des listes précises des dates et des fichiers téléchargés.
    Donc c'est un argument qui ne tient pas.

    En conclusion :
    Je n'ai pas la prétention d'être un économiste. Juste quelqu'un qui voit que l'on ne pourra jamais empêcher le téléchargement, et qui réfléchit à la manière de léser le moins possible des artistes qui ont légitimement le droit de vivre de leur musique.
    Maintenant, il est certain que les distributeurs et éditeurs ont du souci à se faire. Mais ils peuvent (et même ils doivent, à mon humble avis) se pencher sur d'autres modèles de distribution.
    Car Internet est là, et il bouleverse nos façons de vivre et de consommer.
    A nous de nous adapter.


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