Encore une rencontre particulière...

Au début, un dialogue extrêmement direct, nous évoquons rapidement et virtuellement par internet ou au téléphone, des perspectives très agréables, des situations intimes, intenses.

Puis la rencontre se fait, tout en douceur, presque tendre, presque fusionnelle.
Sa vie passée en Asie, bien qu'elle soit européenne, lui a conféré une approche très sereine, très "zen".

Ce fut assez fusionnel dans l'amitié, un peu moins dans les étreintes.
Mais est-ce le plus important ?
Je garderai un souvenir très doux, très tactile, très "soie" de cette rencontre...

L.... Très tendre, très douce... avec une recherche ambivalente...
J'avais un look un peu différent. J'étais mince, presque maigre à l'époque, et des cheveux plus longs. C'est ce look qui l'a séduite.
Elle aimait cet aspet "androgyne", presqu'effeminé. Je ne l'étais pas bien sûr, mais mon look lui faisait penser à cela. C'est donc ainsi que nous sommes entrés en contact. Elle aurait aimé un homme bi, peut-être presqu'homosexuel... elle avait aussi déjà aimé des femmes...
Tout ceci était nouveau pour moi...

J'avoue me poser encore la question, tellement je pensais peu correspondre à ses goûts. Pourtant, je l'ai revue dernièrement, et elle m'a avoué avoir été une des seules relations pour lesquelles elle avait eu une attirance réellement physique !
Je n'ai sans doute pas réalisé, sur le moment.Ça m'est arrivé, ça m'arrive et ça m'arrivera encore, de ne réaliser que trop tard la portée réelle de moments ainsi vécus...
Je sais que ce sera toujours la source d'incompréhensions, de quiproquos, et parfois la fin prématurée d'une belle rencontre...
Si certaines des personnes que je connais lisent ce blog, qu'elles sachent que je ne devine pas tout, même si parfois je peux avoir certaines intuitions... je ne suis (hélas) qu'un homme, parfois sans grande subtilité, même si j'essaye de me corriger chaque jour...

Pour en revenir à L., elle a représenté beaucoup de calme, de sérénité à ce moment de ma vie... même si nous avons mal débuté cette relation. D'ailleurs c'est presqu'amusant de le raconter ici.
En fait, nous avions décidé de nous voir, à l'hôtel. Et, juste avant de la rejoindre, coup de blues, de malaise... je lui ai téléphoné et j'ai annulé.
Je ne sais pourquoi j'ai eu cette angoisse soudaine, irraisonnée... Mais lorsqu'une telle mécanique s'enclenche, c'est un tourbillon vertigineux et destructeur que je ne maîtrise plus... Je suis un autre, qui contemple de l'extérieur mon action de destruction méticuleuse... Effrayant, non ?
Suite à mon comportement, elle a coupé tout contact. Je n'ai eu droit qu'à un mail froid et sec, celui d'une femme blessée.

Et puis, 3 mois après, presque par hasard, nous reprenons contact. Nous nous sommes revus, expliqués et... nous avons démarré une délicieuse relation.
Elle habitait en lointaine banlieue... Alors les rencontres furent peu nombreuses, mais ce fut toujours doux, très doux, très agréable...
Elle m'apportait du calme, du silence, de la sérénité. Mais moi, j'étais encore trop agité, trop tourmenté, trop dispersé...
Elle a essayé de me montrer la valeur du silence, de l'écoute. Mais étais-je prêt à cela ? Je n'en sais rien.
Sa douceur, son sourire, sa recherche ambivalente auront été des étincelles parfois révélatrices... L'éloignement géographique a été très certainement un des freins de cette rencontre...

Elle fut sans doute un révélateur... un des premiers après S.

Belle avec quelques rondeurs, sûre d'elle-même, pétillante, sensuelle.
Le type même de la femme chef de service, très Bcbg dans son tailleur strict, mais portant des dessous très coquins...
Bref, tout pour me faire craquer !

C'est elle qui m'a donné sa "recette" pour ne pas déraper, dans une relation : avoir plusieurs rencontres en même temps, tout simplement !
Ainsi, aucune ne prend trop d'importance, ce qui pourrait dégénerer en catastrophe.

J'ai ainsi découvert que je n'étais pas jaloux. Car elle voyait d'autres personnes, en dehors de moi. Mais elle était si présente, lors de nos rendez-vous.
Du coup, je me suis mis à suivre son conseil, qui est effectivement d'une redoutable efficacité même s'il peut sembler choquant, de prime abord.

Nous sommes restés quelques temps en contact, puis les messages se sont estompés. Elle a fait une autre rencontre, et a failli remettre son couple en question.
Je me suis vu alors lui donner mon avis, qui fut de ne rien détruire par une décision hâtive et très superficielle. Elle avait, je le pense sincèrement, tout à perdre et pas grand chose à gagner, à tout bousculer ainsi.

Depuis, son couple va mieux. Je ne sais pas si elle fait toujours des rencontres.
J'espère sincèrement qu'elle est heureuse...

Une rencontre forte, touchante.
Elle aurait pu être ma fille.
Vous allez être peut-être choqués. Mais au début, ce n'était qu'amical. Imaginer autre chose m'aurait semblé impossible.

Elle était si jeune, si désemparée au moment où je l'ai connue, elle avait tant besoin de conseils, de soutien, de dialogue.
Elle était perdue entre la décision difficile d'un divorce, des problèmes d'argent, de travail.

Nos premiers dialogues étaient plus du soutien, des confidences, des conseils aussi. J'ai été son grand frère, presque son père.
Je l'ai soutenue, par emails, par MSN, sans jamais la rencontrer, sans jamais la juger, sans prendre de décisions à sa place.
Elle a surmonté toutes ses difficultés, et est devenu ainsi plus forte, face aux adversités de la vie.

Puis nous nous sommes vus, quelques fois. Et aimés, une fois. Une seule. Il y a plus de deux ans maintenant.

Depuis, elle revit... une nouvelle vie, affirmée, beaucoup plus maîtrisée, belle, confiante. Pour l'instant seule, mais plus forte chaque jour...
Elle devient une très belle femme, avec qui j'ai gardé le contact, et qui me confie souvent par email ses joies, ses peines, ses amours...

M. ensuite.
Il m'a fallu quelques temps, quelques mois pour pouvoir oser une autre rencontre après la fin de l'aventure "S".
Mais le virus était là. Dire que c'est S. qui m'avait poussé à faire des rencontres... et qu'elle n'avait pas supporté. Avec le recul, je me dis qu'elle me testait peut-être...
Et moi, avec ma naïveté, je n'ai rien vu... je n'y ai trouvé que le plaisir de tester mon pouvoir de séduction, mon charme, ma confiance retrouvée en mon "moi intime"...
Après la rupture avec S., je me suis réfugié dans le travail. Comme un fou.
Pour m'abrutir, m'étourdir, ne pas penser, ne pas sombrer.
Ce nouveau job a été comme une thérapie...

M. donc...
Douce, tendre, très sensuelle bien sûr...
Je n'imaginais pas une autre rencontre si vite. Je dialoguais surtout.
Besoin de parler, d'avoir cet exutoire de mots qui a été la soupape de sécurité. Je racontais, je ME racontais.
Les blogs n'existaient pas, alors il y avait le mail.
Je ne l'ai vu que peu de fois, mais toujours tendre, sensuelle, complice.
Mais rien de plus... je ne pouvais pas trop "investir", après ce que j'avais vécu avec S. Le côté superficiel et "boulimique" de rencontres de M. m'allait très bien.
Nous avons gardé quelques temps le contact, puis nos messages se sont espacés. Le temps a fait son oeuvre depuis.