• Ce matin...
    Ce matin, je crois avoir rêvé, en pensant à notre rendez-vous d'hier soir.

    huileEt puis non. Non, je n'ai pas rêvé.
    Mes épaules, ma peau, sentent encore l'huile de rose, ce parfum délicat dont Elle m'a enduit le corps hier soir.
    Et surtout, mes mamelons endoloris me font éprouver comme une légère brûlure qui m'assure que non, je n'ai pas rêvé.

    Étaient-ce ses ongles, ses doigts, ses dents ?
    Je ne sais. Un foulard sur mes yeux me plongeait dans le noir.
    Je me souviens avoir gémi. Agréablement surpris par la caresse de cet endroit particulièrement sensible, j'ai sursauté lorsqu'elle fut plus insistante, plus forte, plus douloureuse...

    Les sensations suivantes ne furent qu'un crescendo de plaisirs et de douleurs mêlés, indissociables...
    Et si parfois ses insistances étaient aux limites du supportable, j'étais heureux de cette découverte, qui participait à notre propre plaisir à tous les deux...

    Ce matin, du plaisir il ne me reste que le souvenir, un corps apaisé et un léger effluve d'huile de rose sur ma peau...

    Ce matin, de la douleur, il me reste une brûlure, insistante, morsure de son désir, marque indéfectible de ce moment qui fut nôtre...

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  • M., chère M. ...
    De retour de mission en province.
    Je l'ai revue dès son arrivée. Moment de dialogue. Pas de temps pour plus, hélas...

    Moment de retrouvailles plus que chaleureuses, de proximité.
    Le besoin d'être physiquement proche d'elle, de la toucher, de sentir la douceur de sa peau sous mes doigts, son parfum, entendre son rire...
    Evoquer avec elle nos récentes rencontres, éclater de rire de nos bêtises comme deux gamins.
    Se dire qu'on se reverra très vite, en d'autres circonstances, pour partager, échanger d'autres plaisirs...

    M., chère M. ...
    Il est émouvant de constater que c'est au moment de ces retrouvailles que je mesure à quel point tu as pu me manquer, mon Coeur...


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  • Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de parler à nouveau de ma soirée de mardi.
    Elle est suffisamment importante pour moi, pour mériter ce nouveau post.
    Pourquoi donc ? parce que, pour la première fois, j'ai eu envie de perdre pied.
    Pour la première fois, j'ai eu envie de ne plus rien contrôler.

    Bien sûr, j'avais déjà découvert avec M. les sensations troubles qu'apportent un jeu de foulards, sur les yeux ou autour des poignets : se livrer au plaisir de son partenaire.
    Mais jusqu'ici, j'étais toujours resté conscient, c'est-à-dire vivant et contrôlant presque chaque seconde, chaque sensation, en pouvant me connecter (ou me déconnecter) à volonté des instants vécus.
    Aucune perte de contrôle, de conscience. La sonnerie d'un téléphone ou un bruit ambiant auraient pu me faire réagir dans la seconde. Je sentais que je maîtrisais tout.
    Bien sûr aussi, je percevais toutes les sensations des caresses données ou reçues...
    Je n'étais pas insensible, loin de là !

    Mais ce mardi, pour la première fois, j'ai voulu, consciemment, délibéremment, volontairement, ne pas contrôler.
    Me laisser aller, me livrer, ne pas chercher à contrôler. Abdiquer toute volonté.
    J'ai confiance en Elle, pour me livrer entièrement. Enfin.
    Ce ne fut toutefois pas évident, et M. m'a remis quelques fois "en place", tant les habitudes étaient tenaces : même attaché, mon corps voulait "vivre" et agir.
    Hors ce n'était pas le but. Il me fallait subir. Subir son contrôle. À Elle.

    Et là, dans le noir complet derrière ce bandeau de soie, impuissant les mains attachées au ciel, dans une position presque douloureuse, je me suis livré. Nu. Sans défense. Sans contrôle.
    Elle a joué avec mon corps. S'en servant comme d'un jouet. Comme d'un objet.
    Et rien n'a été déplaisant. Loin de là. Ses mains sur moi. L'odeur d'huile de rose. Ses caresses ainsi adoucies par ce liquide onctueux qui enveloppait tout d'une soyeuse torture...
    Et je me suis offert. À ses mains. À sa bouche. À ses audaces. À ses curiosités.
    Pour mon plus grand plaisir... et le sien...

    Je ne sais plus combien de temps j'ai retenu mon souffle ni combien de temps j'ai gémi.
    Combien de temps je me suis cambré, tétanisé, supplié qu'elle me délivre de cette insupportable attente, au paroxysme du plaisir...
    Mais c'est Elle qui contrôlait. Qui donnait le rythme. Qui maîtrisait.

    vertigeJe me souviens de ces instants. De ce vertige qui m'a gagné. De cette conscience que j'ai perdue.
    Je me souviens de ce plaisir qui m'a enveloppé. Qui m'a tétanisé, ankylosé, paralysé...
    Je me souviens de mon corps qui n'en pouvait plus. De mon esprit qui criait et gémissait pour que l'orgasme salvateur et apaisant arrive enfin...
    Je me souviens... que j'ai perdu pied avec la réalité. Que je ne contrôlais plus. Que j'avais mal. Que j'étais bien.

    Je me souviens...
    Je me souviens être resté pantelant, anéanti, poupée de chiffon juste après...
    Je me souviens de la tendresse... des pleurs que j'ai failli verser... de bonheur...
    Je me souviens...

    Encore................... j'en veux encore...........


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  • J'ai vu M. hier soir...
    Approche toute en fausse détente...
    L'implication émotionnelle de ces derniers temps ne nous rends pas spécialement sereins.
    Malgré tous nos efforts.
    Alors, nous établissons une surenchère de petites attentions, d'émotions, avant que la vague du désir nous emporte...

    Hier soir... dégustations de chocolats...
    Pré-orgasme gustatif... pour nous aussi... (merci d'avoir imaginé ce terme, Little)
    Une découverte pour M. : des chocolats fins de M. Linxe, le spécialiste de la ganache.
    (Pour les amateurs, c'est ici : La maison du chocolat.)

    liens2Ensuite, ce ne fut que montée du désir, vers des sommets encore jamais atteints...
    Massage de ses pieds à l'huile de rose... Juste pour mettre en place ce jeu de soumission...
    Puis ce fut mon tour :
    Les yeux bandés d'un foulard.
    La bouche baillonnée d'un ruban.
    Les mains attachées en hauteur.
    Ecartelé. A genoux. Impuissant. Offert. A Elle.

    Le reste ne fut qu'un basculement jamais encore vécu.
    Une perte de contrôle totale. Je ne me souviens plus de tout ce que j'ai éprouvé...
    Je ne sais plus ce que j'ai pu gémir ou crier...
    Je ne sais plus combien de temps je suis resté ainsi, au bord du plaisir... atteignant une limite que je n'aurais pu contrôler en temps normal, mais qu'Elle maintenait, par des pauses judicieusement mais diaboliquement maîtrisées...
    Et j'ai perdu toute notion de réalité...
    J'ai cru devenir fou...

    Lorsque, bien plus tard, elle m'a libéré, je me suis écroulé, sans force, endolori du plaisir et des liens...
    Le moment de tendresse amoureuse que nous avons ensuite partagé fut à la hauteur de l'abandon sensuel qui l'avait précédé...

    C'est terrible, mais je crois que j'en veux encore...


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  • A croire que nous aimons cultiver les paradoxes, la folie, les incongruïtés... et que se faire du mal reste un doux plaisir...

    Hier soir, sortie en club avec M., histoire de boire un verre dans un endroit où les câlins tendres sont possibles sans provoquer un délit.
    Coincés par nos horaires (surtout les miens) entre travail et vie de famille, nous sommes arrivés peu avant la fermeture. Nous étions donc les seuls clients. Le club pour nous tous seuls ! Une aubaine !
    Et pourtant...

    Nous avons commencé par discuter et plaisanter avec la barmaid. Puis nous avons continué à une table. Nous n'avions que l'embarras du choix. Certes, nous étions proches, tendrement enlacés (l'endroit s'y prêtait, n'est-ce-pas ?) mais nos discussions furent bien sages, même si elles eurent des accents passionnés dans les propos échangés.

    Et nous reprîmes sagement le chemin de nos domiciles respectifs, sans même avoir envisagé de câlins dans l'un des nombreux salons vides et pourtant accueillants du club.
    Même sur le chemin du retour, aucun lieu propice ne se présentant, malgré l'envie qui était la nôtre, nous fûmes bien sages...

    Le bilan de cette soirée pourrait paraître bien négatif. Mais à bien y songer, il est au contraire plein de points positifs et agréables : n'est-il pas doux de passer un moment à découvrir l'autre, mieux encore, à profiter de sa compagnie sans précipitation, à "s'offrir le luxe" d'une attente supplémentaire et à s'attacher à échanger beaucoup plus que des frissons épidermiques, parfois bien superficiels au regard de la richesse de la personnalité attachante et émouvante que l'Autre peut représenter pour nous ?
    Bien sûr, notre prochaine rencontre risque d'être beaucoup plus intense et torride... ne serait-ce que pour combler nos attentes qui croissent chaque jour un peu plus...

    Mais ce moment d'égarement dans un espace de douceur, d'émotions, de découvertes de nos personnalités... est une telle richesse que je suis heureux et ému que nous ayons pu nous en offrir le luxe hier soir...


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