Ce site, qui m'a interloqué, avant de me plonger dans un délire jubilatoire...
Je n'ai pas tout parcouru, mais je me réserve des incursions à divers moments...

Une perle comme on en trouve quelque fois, sur internet.
Mais celle-ci est géante !

C'est le mois des poissons... celui-ci vaut son pesant d'escabèche !

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Au fur et à mesure que j'explore mon vaste inconnu, le champ de mes désirs semble s'accroître.
Où me mènera donc cette quête ?

Des désirs que je ne pensais pas être les miens viennent parfois à me titiller.
Ce qui me semblait inconcevable il y a peu, devient maintenant du domaine du possible.
Un autre monde...

J'ose explorer un peu plus ouvertement certains domaines. Je lis, je cherche à provoquer mon esprit, afin de savoir ce qui bloque encore, et pourquoi, ou bien ce que je ne pourrai pas accepter, et pourquoi.
Car j'ai mes limites. Encore. Heureusement.

J'ai lu Sade et je n'aime pas (cf. ici).
Car je ne lui trouve aucune sensualité.
Par contre, j'arrive à mieux comprendre l'idée de soumission et de domination. Lorsqu'elle est empreinte de mesure et de respect mutuels.
Comprendre parce que j'arrive à accepter d'y prendre part. Un peu. Avec prudence.

Mais pour moi, l'idée de souffrance et de plaisir dans la douleur reste incompréhensible.
Je veux croire que soumission et douleur sont deux choses différentes.
De même, j'ai découvert deux aspects de ma personnalité, que j'ignorais jusqu'ici : lesbien et non-jalousie.
Je ne suis ni jaloux ni exclusif. C'est pourquoi le principe de l'échangisme, qui m'a semblé longtemps incongru et inconcevable - j'imaginais un groupe d'une trentaine de corps emmêlés - ne me déplaît pas.
Car ce n'est pas sordide. Ce n'est pas cela. Se retrouver à quatre dans un endroit sensuel et clos, meublé de soupirs, de baisers, de caresses, de douceur et de langueurs... c'est tout à la fois intense et tendre...

Mes limites se repoussent. Doucement.
C'est pourquoi la rencontre avec M. est à ce point magique.
Magique parce que totalement inattendue.
Magique parce que vécue comme un petit bijou fragile, à protéger dans son écrin.
Magique parce que tellement fusionnelle.
Magique parce qu'elle m'apporte sérénité et confiance, au moment où tout pouvait s'emballer pour le pire.
Magique parce qu'avec elle, je me sens capable de chercher enfin vraiment qui je suis.

Alors, de mes désirs enfouis, au-delà du libertinage, le plus fort de tous n'est-il pas finalement ma propre découverte ?

J'ai récemment découvert Sade.
Lu plus d'un livre de lui.

Et je dois dire que je n'aime pas. Parce que je n'y vois aucune sensualité.
Tout juste fait-il montre d'un étalage froid d'actions toutes plus barbares ou blasphématoires les unes que les autres.

Son plaisir est visiblement de choquer le lecteur, non de le convaincre.
D'autres passages sont là pour tenter de justifier les actes, au nom d'un principe qu'il revendique souvent, et qu'il nomme la "nature".

J'ai alors compris.
Il est tout sauf un homme sensuel ou libertin.
Pour lui, ses livres ne sont ni érotiques ni sexuels.
Ses récits ne sont qu'un prétexte pour critiquer la société dans laquelle il vit et qui l'a d'ailleurs souvent envoyé en prison.
Son oeuvre n'est en sorte qu'un vaste pamphlet où il décrit - pour mieux les dénoncer, à mon avis - les moeurs de ses contemporains.

Et cette débauche est plus un acte dénonciateur qu'une apologie.
Enfin, pour moi.
Car il oscille en permanence entre des descriptions de boucherie à la limite de l'écoeurement, et des démonstrations pseudo-métaphysiques de plusieurs pages, censées nous convaincre du bien-fondé de son point de vue, avec ce qu'il estime être un imparable raisonnement.

Mais il n'y a aucune sensualité, aucune atmosphère érotique dans son oeuvre.
Ses récits me semblent loin de garder la neutralité journalistique ou de respecter la vérité historique des moeurs de l'époque.
A mon avis, il se venge en calomniant les couches de la société qu'il brocarde dans ses descriptions horribles.
Enfin, ses raisonnement sont quand même largement sujets à caution, la logique présentée n'étant pas vraiment démontrable. Surtout de nos jours.

Donc non, je n'aime pas Sade.