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Mardi : le retour
Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de parler à nouveau de ma soirée de mardi.
Elle est suffisamment importante pour moi, pour mériter ce nouveau post.
Pourquoi donc ? parce que, pour la première fois, j'ai eu envie de perdre pied.
Pour la première fois, j'ai eu envie de ne plus rien contrôler.Bien sûr, j'avais déjà découvert avec M. les sensations troubles qu'apportent un jeu de foulards, sur les yeux ou autour des poignets : se livrer au plaisir de son partenaire.
Mais jusqu'ici, j'étais toujours resté conscient, c'est-à-dire vivant et contrôlant presque chaque seconde, chaque sensation, en pouvant me connecter (ou me déconnecter) à volonté des instants vécus.
Aucune perte de contrôle, de conscience. La sonnerie d'un téléphone ou un bruit ambiant auraient pu me faire réagir dans la seconde. Je sentais que je maîtrisais tout.
Bien sûr aussi, je percevais toutes les sensations des caresses données ou reçues...
Je n'étais pas insensible, loin de là !Mais ce mardi, pour la première fois, j'ai voulu, consciemment, délibéremment, volontairement, ne pas contrôler.
Me laisser aller, me livrer, ne pas chercher à contrôler. Abdiquer toute volonté.
J'ai confiance en Elle, pour me livrer entièrement. Enfin.
Ce ne fut toutefois pas évident, et M. m'a remis quelques fois "en place", tant les habitudes étaient tenaces : même attaché, mon corps voulait "vivre" et agir.
Hors ce n'était pas le but. Il me fallait subir. Subir son contrôle. À Elle.Et là, dans le noir complet derrière ce bandeau de soie, impuissant les mains attachées au ciel, dans une position presque douloureuse, je me suis livré. Nu. Sans défense. Sans contrôle.
Elle a joué avec mon corps. S'en servant comme d'un jouet. Comme d'un objet.
Et rien n'a été déplaisant. Loin de là. Ses mains sur moi. L'odeur d'huile de rose. Ses caresses ainsi adoucies par ce liquide onctueux qui enveloppait tout d'une soyeuse torture...
Et je me suis offert. À ses mains. À sa bouche. À ses audaces. À ses curiosités.
Pour mon plus grand plaisir... et le sien...Je ne sais plus combien de temps j'ai retenu mon souffle ni combien de temps j'ai gémi.
Combien de temps je me suis cambré, tétanisé, supplié qu'elle me délivre de cette insupportable attente, au paroxysme du plaisir...
Mais c'est Elle qui contrôlait. Qui donnait le rythme. Qui maîtrisait.Je me souviens de ces instants. De ce vertige qui m'a gagné. De cette conscience que j'ai perdue.
Je me souviens de ce plaisir qui m'a enveloppé. Qui m'a tétanisé, ankylosé, paralysé...
Je me souviens de mon corps qui n'en pouvait plus. De mon esprit qui criait et gémissait pour que l'orgasme salvateur et apaisant arrive enfin...
Je me souviens... que j'ai perdu pied avec la réalité. Que je ne contrôlais plus. Que j'avais mal. Que j'étais bien.Je me souviens...
Je me souviens être resté pantelant, anéanti, poupée de chiffon juste après...
Je me souviens de la tendresse... des pleurs que j'ai failli verser... de bonheur...
Je me souviens...Encore................... j'en veux encore...........
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Commentaires
2CharmeurVendredi 14 Janvier 2005 à 14:503TimounchVendredi 14 Janvier 2005 à 15:52Perdre le contrôle
et adorer, ça me rappelle quelqu'un ! ne plus avoir la notion du temps, se libérer... Ëtre libéré ?4CharmeurVendredi 14 Janvier 2005 à 15:59Oui, Tim...
Paradoxalement, ça me libère... de mes blocages, de mes limites... j'ose... me laisser aller... m'abandonner... enfin !5TimounchVendredi 14 Janvier 2005 à 16:03Bonjour
Charmeur de mon coeur, je ne pensais pas que tu étais là ! Ce vent de liberté qui souffle me plait énormément !!6CharmeurVendredi 14 Janvier 2005 à 16:26Liberté ?
... c'est parfait pour le libertin que je suis, finalement... non ? sourire complice, Tim ;-)7TimounchVendredi 14 Janvier 2005 à 16:28Oui
ça te va comme un gant la liberté mon chou, moi aussi je me sens libre, mais pas dans le même sens que toi apparemment ! Sourire taquin8CharmeurVendredi 14 Janvier 2005 à 16:319TimounchVendredi 14 Janvier 2005 à 16:3210CharmeurVendredi 14 Janvier 2005 à 16:34Tu as écrit :
"je me sens libre, mais pas dans le même sens que toi apparemment"... peux-tu préciser ?11Sélène...Vendredi 14 Janvier 2005 à 16:34Je ne fais que...
déposer mes salutations à notre hôte si "chou" et me retire sur la pointe des bottes... sourire espiègle...12TimounchVendredi 14 Janvier 2005 à 16:37lis moi
ma liberté, sans entraves, mes pensées enfin libérées d'un être, prête à voguer ! Les tiennes de pensées vont vers Elle, être libre à deux!13CharmeurVendredi 14 Janvier 2005 à 16:38Salutations...
... très chère Sélène... seriez-vous passée à cette heure pour prendre un thé ? Mes respects de l'après-midi, gente Dame...14CharmeurVendredi 14 Janvier 2005 à 16:43Entrave ? ai-je dit cela ?
Les seules entraves sont de soie et de satin... La liberté est totale et réciproque... sans contrainte aucune...15MaîtresseVendredi 14 Janvier 2005 à 19:3416CharmeurVendredi 14 Janvier 2005 à 19:44Maîtresse...
...moi qui suis, d'habitude, plus gourmet que gourmand, je crois que je vais céder à la tentation... sourires... Il est vrai que ce moment m'a terriblement inspiré, mais je le dois à Elle, qui a su faire de ce moment une véritable "naissance", une découverte que je ne suis pas près d'oublier...17MaîtresseVendredi 14 Janvier 2005 à 19:4818littleSamedi 15 Janvier 2005 à 15:24Fantastique ce que ..
tu décris...mais dans cette histoire..qui est vraiment le maitre de cérémonie des jeux ???L'attachante cette M ???ou Toi Charmeur l'attaché???19CharmeurSamedi 15 Janvier 2005 à 20:12Très chère Little,
Il est vrai que si je fus attaché, ma chère M. se servit de moi. Mais tu as raison : qui fut donc au service de l'autre ? Moi, livré à son bon plaisir, ou bien Elle, qui me prodiguait mille caresses ? Encore une fois, les réflexions de Sélène sont exactes : entre Maître et soumis, les relations ne sont pas à sens unique, et même parfois, pas toujours dans le sens que l'on imagine ! Ne peut-on donc dire que tout échange sensuel est une dualité, une harmonie auxquelles chaque partenaire participe, chacun à la mesure de son rôle...?
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des folies de ton corps.