Les vacances ravivent quelques souvenirs...
C'était il y a quelques années. Retour mouvementé de Bretagne.
Après une semaine fatiguante et éprouvante, je crois que nous campions, la météo n'était pas au top... bref, le retour était plus subit que choisi.
Nous faisons contre mauvaise fortune bon coeur ; cinq heures de trajet pour regagner nos pénates. Le chat supporterait bien le voyage pour ces quelques heures, enfermé dans son panier de transport.
Et puis, la fraîcheur du temps maussade était idéale pour voyager en août dans un véhicule dépourvu de climatisation...
Et à mi-chemin, juste après avoir fait le plein d'essence sur l'autoroute, voilà que les voyants du tableau de bord s'allument en rouge comme une guirlande de Noël.
Je coupe l'autoradio pour écouter le bruit du moteur, et je comprends que c'est plus grave qu'une simple fausse alerte : le cliquetis n'est pas normal. Un coup d'oeil dans le rétroviseur, et le panache de fumée blanche légèrement bleutée ne laisse aucun doute : de l'huile.
Direction la bande d'arrêt d'urgence, en essayant de cahoter jusqu'à la prochaine borne d'appel. Las, le véhicule s'immobilise à 1 km du téléphone salvateur.
Le temps de prévenir mon assurance avec mon portable, et un patrouilleur d'autoroute était déjà là. Il nous fait sortir du véhicule, appelle la gendarmerie qui prévient un dépanneur, et nous attendrons presqu'une heure, sous un vent plus que frisquet et des gouttes de pluie, que le véhicule soit remorqué.
C'est ainsi que je me loue depuis d'avoir un contrat d'assistance inclus dans mon assurance. Car la panne étant survenue un dimanche, il a fallu trouver un véhicule de location pour que nous puissions rentrer.
Je me souviens encore du dernier gag de cette journée mémorable : machinalement, nous avons gardé les clefs du véhicule. Le garagiste n'a pu réparer notre voiture immédiatement. Nous avons dû lui envoyer les clefs par la poste ! Le stress fait parfois oublier jusqu'aux démarches les plus élémentaires...
Le bilan a été donné par le devis du garagiste, trois jours plus tard : durite du radiateur déboitée ; sans eau, le moteur a serré en 30 secondes. Aucun moyen de prévenir la panne. C'était imparable, et nous n'étions pas fautifs.
Il a fallu choisir entre réparer et abandonner le véhicule en l'état. La réparation coûtait aussi cher que la valeur du véhicule à l'argus. Nous avons dû nous résoudre à ne pas le faire réparer et à l'abandonner au garage, à l'état d'épave...
Le plus difficile a été de gérer toutes les démarches à distance, la panne ayant eu lieu à 350 km de notre domicile !
Le plus pénible a été la dernière démarche, retourner une journée sur place pour établir les documents administratifs et récupérer quelques cartes routières et quelques outils, restés dans le coffre...
Depuis, le croirez-vous ? j'évite les voitures de cette marque-là...
des retours de vacances qui tournent mal, ce n'est pas mal du tout ça...