• Dickens, au secours...

    Vu la semaine dernière, aux infos du soir de France 2.
    Un reportage sur l'absentéisme scolaire.
    Bien sûr, ce furent des réactions convenues qui furent montrées, pourrait-on dire.
    Pourtant, ce reportage a juste effleuré, selon moi, le vrai sujet.
    Car il a esquissé les réalités, sans les exposer de façon précise.

    Et j'ai été choqué.
    - choqué d'apprendre que 5% des élèves s'absentent ainsi fréquemment.
    - choqué de voir une représentante du milieu éducatif (une psychologue ou assistante scolaire, je crois) dire que "ces pauvres petits" ont souvent un travail à assumer à côté, ou bien vivent dans un milieu familial difficile. Indique-t-elle le chiffre réel ? non. J'ai l'impression que l'on fait de quelques cas une généralité, en l'absence d'étude sérieuse.
    - choqué de voir que le reportage censé illustrer ces propos montrait surtout des ados de terminale, soit-disant responsables (18-19 ans) qui s'éclipsaient volontairement des cours pour se réfugier au café voisin ! On est bien loin des enfances difficiles et du cliché à la Dickens que présentait le corps éducatif interrogé dans le même reportage... Ces jeunes gens semblaient de milieux aisés, et leur comportement était plutôt très dilettante, suffisant. Ils décidaient volontairement de n'assister qu'aux cours qu'ils jugaient utiles...

    J'avoue que je m'interroge.
    - quel va être le degré d'implication responsable, et le "sens du devoir" de ces jeunes, une fois sur le marché du travail ? Si l'école ne peut leur inculquer ces valeurs, quand donc les apprendront-ils ?
    - quel est le degré d'implication et de responsabilité du milieu éducatif, qui semble se réfugier derrière des clichés d'enfants malheureux pour ne pas voir qu'il y a aussi des "je m'en foutistes" et qu'un minimum de discipline et de contrôle (des présences, par exemple) relève de leur devoir ?
    - quelle est la valeur de l'éducation que nous transmettons à nos enfants ? En tant que parents déjà, pour qu'ils aient conscience de leurs devoirs ; en tant qu'éducateurs ensuite, pour leur inculquer les valeurs de notre société démocratique, où seul le respect de l'autre permet de gagner le respect de soi. Car je les entends souvent exiger qu'on les respecte ; mais s'ils commençaient par respecter les autres, avec humilité, en seraient-ils là ?
    - quel va être leur avenir, dans un monde du travail, où le respect des horaires, des engagements, de l'autorité hiérarchique, de ses propres collègues de travail, des partenaires commerciaux (clients ou entreprises), s'imposent à tous avec l'évidence du bon sens ?
    - quel est l'avenir de cette école, qui a oublié de se faire respecter, qui inculque des notions théoriques de réflexion, de responsabilité, mais qui prépare si mal ces jeunes au travail, à la vie en société ?

    Voilà pourquoi je trouve que ce reportage a été bien incomplet et pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses.
    C'est peut-être son but, après tout. Alors, je suis fondé à réagir.
    Mais qui pourra m'apporter les vraies réponses ?


  • Commentaires

    1
    Tschok
    Lundi 27 Septembre 2004 à 16:47
    C'est marrant
    ... les jeunes que tu décris, c'était moi à leur âge. Est ce que l'image que je te donne répond à tes questions? Faut avoir confiance en la jeunesse. Non?
    2
    Charmeur
    Lundi 27 Septembre 2004 à 19:29
    Confiance ?
    ... moi je veux bien... j'ai toujours été plutôt naïf...
    Mais quand je les entends demander, presqu'exiger du respect, alors qu'il faut commencer par respecter les autres... ça me laisse rêveur...
    Tu sais ce qui me fait rêver, Tschok ? l'émission "Le pensionnat de Chavagnes" sur M6. Loin des premiers jours où ils saccagaient tout en rebelles, les jeunes qui sont filmés en redemandent presque, maintenant !
    Finalement, l'éducation des années 50 avait peut-être du bon...
    3
    Kraaft
    Lundi 27 Septembre 2004 à 19:34
    Certaines...
    valeurs avaient du bon... Mais dire çà aujoud'hui, c'est pas bien...
    4
    Charmeur
    Mardi 28 Septembre 2004 à 00:24
    Pas bien ? Pourquoi donc ?
    En fait, comme dit Tschok, il faut avoir confiance en la jeunesse. Et lorsque je vois ces jeunes de 2004, filmés par M6 qui, après le premier moment de surprise et de révolte, se motivent pour travailler, pour que leurs parents soient fiers d'eux, pour réussir, tout simplement... alors oui, j'ai confiance...
    Bien sûr qu'il y a des clichés dans ce docu-réalité, bien sûr que la caméra omni-présente influe sur le comportement des uns et des autres... Mais la réaction de ces jeunes, à qui l'on apprend le respect, une discipline minimale, un travail avec une vraie motivation au bout... cette réaction est valorisante, je trouve.
    Et quand l'un d'eux déclare à la caméra qu'il veut intégrer un pensionnat à la prochaine rentrée, je suis stupéfait ! Et je me dis que, finalement, oui, Kraft, certaines valeurs ont du bon...
    5
    Tschok
    Mardi 28 Septembre 2004 à 13:48
    Nostalgie
    Non mais vous savez comment on éduquait les gosses dans les années 50? Mai 68, ça vous dit rien? Vous avez pas fait un petit calcul du genre un enfant qui naît au début des années 50 à quel âge en 68? L'âge de jeter les pavés!
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    6
    Charmeur
    Mercredi 29 Septembre 2004 à 12:58
    Mathématiques...
    Voyons, Tschok... un peu de maths...
    Combien d'enfants nés en 1950 ?
    Combien de jeunes dans la rue ?
    Et combien maintenant, de cinquantenaires, "rangés des voitures", avec leurs actions de privatisées, organisant leur retraite complémentaire, avec 3 mômes, la break familiale dans le garage, 2 chiens et 1 chat ?
    Pfffffffffffffff.............

    T'es vraiment sûr que ce sont tous les mêmes ??????
    Allez, viens, j'te paye un verre chez Heaven, pour la soirée VIP de son nouveau Blog ! ça vaut mieux...
    7
    Tschok
    Mercredi 29 Septembre 2004 à 13:04
    Je disais pas ça
    Je disais que l'éducation des années 50 était tyranique et qu'elle a produit des révoltés. Mais si tu veux refaire le monde devant un verre chez Heaven, alors la OUI!
    8
    Tschok
    Mercredi 29 Septembre 2004 à 17:28
    Charmeur
    Ya 1 truc chui dac avek toa Charmeur, cé l'ortografe dé mouflé ki vo pa. je conpren po s'ki raconte kan y zékrive, si on peu apeulé sa ékrire. maime kan y parle, je sui pa tou. pourtan jécoute.
    9
    cleo.x
    Mercredi 29 Septembre 2004 à 17:38
    pauvres petits jeunes
    je vois bien un métier qui pourrait convenir à de telles taches...
    10
    Tschok
    Mercredi 29 Septembre 2004 à 17:41
    Métier attachant
    Moi aussi: factotum à l'ANPE.
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