• Désirs...

    Une chambre d'hôtel, une fin d'après-midi...
    Un verre de punch à la main, elle s'approche de lui. Il la prend dans ses bras, plonge ses yeux dans les siens avant d'effleurer ses lèvres puis d'échanger avec elle un long baiser enflammé...
    Ils se retrouvent enfin !
    Il est déjà nu, elle a gardé sur elle une délicieuse lingerie prune dont la vue sur sa peau bronzée ajoute à son excitation et son désir...

    desirPuis elle le renverse sur le lit. Il bascule sur le dos, sans dire un seul mot : ils se connaissent bien et il sait déjà quelle devrait être la suite des événements.
    Il ferme les yeux et l'entend chercher quelque chose dans son sac. Elle revient vers lui, lui occulte les yeux d'un masque noir opaque, le bâillonne d'un foulard et bientôt un ruban de satin vient lui lier les poignets.
    Le trouble de la situation qui le met totalement à sa merci l'envahit. Il est ravi bien sûr, il aime ce rôle de jouet,  d'objet, d'esclave sexuel qu'elle lui fait vivre... il aime s'offrir à elle, qu'elle prenne son plaisir en se servant de son désir à lui...
    Il est ravi, mais il lutte pour ne pas réagir trop vite, trop tôt... il veut que cet instant dure, dure longtemps...
    Alors il sent sur son torse et son ventre les gouttes d'une huile parfumée qu'elle dépose, comme une offrande à cet amant qui lui fait cadeau de son corps et qui s'abandonne totalement à elle.

    Ses mains caressent, pétrissent, griffent aussi les muscles, la peau offerte...
    Il est calme, sur le dos, les bras au-dessus de la tête. Son sexe semble sans réaction, aussi elle continue ses massages en s'intéressant cette fois-ci plus précisément à la verge, pour lui redonner de la vigueur, pour la sentir palpiter, enfler, se redresser, et voir enfin se concrétiser le désir qu'elle lui inspire...
    La respiration de son amant s'accélère, se fait plus forte... il laisse échapper quelques gémissements, il se mord les lèvres. Elle comprend qu'il essaye de résister, par jeu.
    Alors elle insiste encore plus, augmentant les griffures, les morsures, la précision des gestes, l'intensité des caresses. Ses mains enduites d'huile parfumée glissent sur l'intérieur des cuisses de l'homme, sur ses bourses, sur la tige de la verge qui se tend et durcit sous ses yeux brillants de convoitise...

    Lorsqu'elle le sent enfin prêt, elle le chevauche et s'empale lentement sur ce sexe offert, l'enserrant et l'engloutissant peu à peu dans un fourreau brûlant. Elle voit le visage de son amant se crisper sous la douceur de la caresse, impuissant dans ses liens, sa bouche mord le bâillon de soie et il gémit.
    Elle commence alors un lent mouvement ondulatoire de son bassin, comme une danse lascive sur le ventre de l'amant...
    Elle caresse cette verge, de bas en haut, sur toute sa longueur, se servant de ses muscles intimes comme d'un gant de velours...
    Il sait qu'il n'a pas le droit de bouger. Elle seule imprime le rythme que lui dicte son propre plaisir. Et le savoir prisonnier de ses hanches, le voir se débattre, gémir, nourrit encore plus son propre désir, son envie de jouissance...

    Elle le mord, le pince, le griffe parfois, pour alterner les sensations distillées de douleur et de plaisir.
    Elle sent la houle chaude qui l'envahit progressivement et qui l'emporte dans une vague irrésistible à laquelle elle s'abandonne sans retenue.
    Et lui se mord les lèvres pour ne pas bouger malgré les impulsions nerveuses qui lui vrillent les reins. Il ne voit rien, mais ses autres sens sont exacerbés, comme multipliés par l'absence de vision, par l'obscurité totale où le masque le plonge. Il n'est plus qu'un immense sexe, qu'une gigantesque verge en érection, il n'est que sensations, il n'est qu'un corps affolé, ses perceptions sont décuplées, ouïe, toucher, odorat...

    Elle jouit. Une fois, deux fois, trois fois la vague brûlante l'emportera, au rythme d'un plaisir qui palpite au fond de son ventre en feu. Et ce n'est qu'alors qu'il s'abandonne et se laisse submerger à son tour par l'onde du plaisir.
    Ses bras entravés battent l'air, impuissants. Sa tête roule de part et d'autre, sur le drap froissé. De ses yeux bandés coulent quelques larmes d'émotion et le bâillon qui barre sa bouche est impuissant à étouffer ses gémissements puis ses cris qui emplissent la pièce à tel point qu'elle appose ses mains pour ne pas qu'il ameute tout l'étage !

    C'est elle qui ralenti enfin le rythme après de longues minutes, qui le libère de cet affolement de sensations qui le délivre de ses entraves en deux gestes précis et rapides, et qui s'écroule dans ses bras pour laisser leurs corps, leurs coeurs s'apaiser et leurs respirations se calmer...

    Le moment de tendresse intime qu'ils partagent ensuite est un silence simplement troublé par leurs "je t'aime", les yeux embués de larmes, alors que la pièce baigne dans l'odeur douceâtre de l'huile qui parfume leurs deux corps...


  • Commentaires

    1
    Enkeli
    Vendredi 12 Août 2005 à 10:19
    Sans voix...
    ... mais pas sans images dans la tête. Baisers tendres...
    2
    Charmeur
    Vendredi 12 Août 2005 à 11:07
    Hum...
    ... délicieux privilège que de parer ton esprit de troublantes images... en espérant que tu passeras une très belle journée... baisers...
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    3
    Little
    Vendredi 12 Août 2005 à 13:05
    Charmeur Chéri...
    érotique .et troublant ce texte ...Tu tenais la caméra?????? PFFFFFFFF........
    4
    Charmeur
    Vendredi 12 Août 2005 à 15:32
    Little...
    je suis garçon d'étage dans les hôtels pendant mes vacances, ça me paie mon argent de poche...
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