• Désolé à tous...
    Pas le temps de bloguer cette semaine...

    Juste le temps de vous lire en vitesse, lorsque le débit internet du bureau me le permet (et cette semaine, c'est catastrophique !)

    A plus...
    Je me rattraperai la semaine prochaine, c'est dit !


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  • rideauJournée noire aujourd'hui...

    Rideau personnel...

    Vivement demain !


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  • Ne trouvez-vous pas bizarre comme la sensation de manque peut être perçue différemment :

    - une personne est géographiquement proche, et vous ne la voyez pas de la semaine... vous manque-t-elle ? certes, mais pas de façon exagérée...

    - elle vous dit qu'elle part une semaine à l'autre bout de la France. Vous ne la voyez pas plus souvent. Vous manque-t-elle ? Terriblement.

    - elle fait un voyage et part huit jours à l'autre bout du monde. Est-ce vivable ? Non. C'est insupportable, intolérable.

    D'où la formule suivante :
      soient
    - D la distance,
    - E l'intensité émotionnelle,
    - M la sensation de manque.

    M = E x D

    Cette formule se vérifie également pour les personnes que vous n'aimez pas. Voire même si c'est une personne antipathique.
    E devient négatif et le manque est alors d'autant moins ressenti que cette personne désagréable est loin.

    Une formule pourtant trop simple pour être vraie à 100%.
    Car pour certaines personnes, la proximité donne une réalité aux sentiments éprouvés.
    Ainsi, plus la personne est loin, moins les sentiments semblent réels.

    Soit R la perception de réalité, on aura :

    R = E / D

    En simplifiant cette équation, on obtient donc :

    E = R x D

    Et en remplaçant cette nouvelle expression de E dans la première équation, on aura :

    M = E x D = (R x D) x D = R x D²

    shadokM = R x D²

    Donc la sensation de manque (M) est caractérisée par le sentiment de réalité (R) exacerbé par l'éloignement (D) de la personne aimée.

    Ainsi, il est démontré que, plus nous sommes convaincus de la réalité de nos sentiments, plus l'éloignement aggrave la sensation de manque.

    C'est logique, me direz-vous, mais le voir ainsi démontré par les mathématiques me ravit.

    Pas vous ?


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  • Moment de fatigue, dans le métro.
    Je me colle contre la vitre, mes yeux partent dans le vague... et je songe...

    larmeSoudain, un souvenir revient...
    Une femme, croisée un jour, dans un de ces wagons suburbains, dans la même position que moi actuellement...
    Mais elle n'était pas assoupie, ni alanguie de fatigue.
    Elle tenait la photo d'un nourrisson dans ses mains, la regardait fixement et, de ses yeux rougis, des larmes coulaient silencieusement, sans discontinuer...

    Je me souviens avoir été atterré, désemparé...
    Que dire ? que faire ?
    Je ne savais si je devais réagir, et comment le faire, devant cette vision poignante... et je suis resté debout, interdit, très mal à l'aise...
    Les autres voyageurs semblaient indifférents, impassibles ou ne l'avaient peut-être même pas remarquée...

    Et mon esprit échafaudait mille hypothèses sur les raisons de la douleur de cette femme.
    Venait-elle de perdre son enfant ? je me rassurai (sans être totalement convaincu) en me disant que la douleur d'une mère ne pouvait être aussi contenue, si c'était le cas...
    Etait-il malade ? hospitalisé ? confié à une autre personne ? à une autre famille ?
    Etait-ce elle qui devait s'éloigner ? qui devait être hospitalisée ?
    Je me perdais en conjectures...

    J'aurais aimé être moins indifférent, faire preuve de sollicitude, de compassion...
    Mais elle était dans une bulle intime avec le bébé qu'elle tenait en photo dans ses mains.
    Il me semblait qu'elle méritait qu'on la laissât en paix dans cette communion silencieuse dont le motif me resterait à jamais ignoré...


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  • Peuple de Blogland, si j'ai fait ma demande il y a quelques jours, il faut que je vous raconte comment j'ai rencontré Little.

    Tout à commencé il y a bien des années (non, pas avant Marignan... Maozozo, on se tait !) lorsque, tout petit, je voyais défiler les clients dans la pharmacie familiale.
    Ils venaient chercher les potions que ma mère, fervente adepte de l'aromathérapie et de la phytothérapie, concoctait dans le petit laboratoire aux alambics d'alchimiste.
    Pharmacie
    Les préparations, poudres, feuilles séchées, sirops, huiles, breuvages, pilules et comprimés, s'étalaient dans de nombreux bocaux de faïences aux noms latins écrits de gothique à l'encre bleue, sur les multiples étagères de bois sombre de la boutique.
    L'odeur mêlée d'épices et d'alcools a bercé mon enfance et revient parfois me troubler la tête lors d'instants de nostalgie.

    J'étais un enfant alors tout à la fois craintif et turbulent, et déjà j'aimais faire mes « coups en douce ». De la bande de gamins du quartier, je n'étais pas le chef proclamé mais j'œuvrais subtilement pour faire passer mes idées. J'aimais ces interventions discrètes, ces manipulations, ces distillations subtiles (influence maternelle ?) de mots et d'idées pour manœuvrer et faire adopter mes choix en catimini.

    Bien sûr, cette façon d'agir avait son revers. Plus d'une fille fut mon égérie secrète, ma muse discrète... Elles n'en surent jamais rien. A cette époque, j'aimais déjà la poésie et je découvrais Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Gérard de Nerval et surtout Edmond Rostand et son fabuleux « Cyrano de Bergerac ». Les poèmes que j'ai écrits à cette époque ont souvent reflété cet état d'esprit où je couvais mes passions en secret, et où je laissais ma place à plus hardi que moi auprès des élues de mon cœur.
    Comme je l'écrivais alors, non sans cultiver ce sentiment de victimisation qui a accompagné longtemps mes tourments d'adolescent :

    S'il est Christian,
    Je suis Cyrano !
    Et puisqu'il est beau,
    Je serai éloquent !

    bicycletteAlors, avec tout cela, lorsque la petite Little nous rejoignait, blonde comme les blés, fine et chétive comme une petite fée, sur son vélo rouge, nous partions sur les chemins... à bicyclette... Eh oui, la chanson d'Yves Montand a également bercé mon enfance !

    Little... accompagnée de sa petite sœur Tim...
    Autant l'une était fée blonde, autant l'autre, aux cheveux d'un noir de jais, avait un tempérament de petite sorcière espiègle dont nous nous méfiions souvent.
    Dans mes souvenirs, elle ressemblait un peu à Wednesday, la petite fille de la famille Addams (non, Tim, pas taper... mes souvenirs s'embrouillent, tu sais...).
    Je n'ai rien avoué à l'époque à cet ange, aussi blond que sa cadette était brune... (différence surprenante, mais sa mère - Mamankeli comme elle disait - avait eu, je crois, des amours tourmentées... quant à son père, je pense ne l'avoir jamais vu...).
    Et je me suis contenté de cet amour secret...

    Puis je suis parti vivre et m'établir dans la grande ville. Tous ces souvenirs se sont estompés. La pharmacie a été reprise par ma sœur lorsqu'elle obtint son doctorat.
    Parfois, à l'occasion de vacances, lorsque je revenais en ces lieux familiaux, j'apercevais la brune Tim venir chercher des ingrédients pour ses préparations qui faisaient chuchoter dans son dos les commères du quartier. Dieu, qu'elle était devenue belle ! Et je crois que le mystère qui l'entourait, ces allégations de sorcellerie ou de magie n'y étaient pour rien ! Même sans cela, elle aurait fait tourner bien des têtes et suscité bien des commentaires : elle était devenue une femme accomplie, aux formes sensuelles, aux décolletés vertigineux, au regard ensorcelant...
    Je n'ai jamais osé lui demander des nouvelles de sa grande sœur... Little...

    Jusqu'à cette fin d'après-midi d'été.
    Un couple entre dans la pharmacie et une femme demande à mon beau-frère (qui était derrière le comptoir ce jour-là) des pansements puis des préservatifs. Il s'enquiert de précisons complémentaires. Elle explique qu'elle veut essayer les préservatifs avec son chien, que c'est par précaution puisqu'il est blessé.
    pharmacie2
    Je me trouvais par hasard dans la pièce voisine à ce moment-là. Inutile de vous dire que j'ai penché la tête pour voir qui pouvait faire cette demande ahurissante.
    Deux choses m'ont alors frappé et resteront à jamais gravées en ma mémoire. La première était la tête hallucinée de mon beau-frère, cramoisi, les yeux exorbités, la bouche béante, suffoquant, ne sachant s'il devait se contenir ou expulser cette « femelle lubrique » (comme je le connais, il devait certainement la qualifier ainsi, sur le moment présent, j'en suis certain). La seconde chose fut un visage blond comme les blés d'août, bronzé comme un pain d'épices de Bourgogne, un sourire désarmant, une silhouette fine et gracile, toute petite... Little !

    Il m'a fallu plusieurs minutes pour m'en remettre, moi aussi. Et lorsque mon cœur se calma enfin, elle avait disparu depuis longtemps !
    Mais la seule femme qui osait se promener en ville avec Tim, aussi blonde que sa cadette était brune, ne pouvait être que Little.
    Je l'ai abordée, enfin... Nos retrouvailles furent épiques et parsemées de fous rires, d'embrassades, et de récits, jusque tard dans la nuit...

    Cet été-là, j'ai ressorti mon vélo...

    _______________
    P.-S. Tout ceci est véridique. Si vous souhaitez des précisions, il vous suffit de cliquer sur les liens dans le texte...


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