• MetroDans le métro, la semaine dernière...
    Deux jeunes femmes entrent dans mon wagon. La trentaine, pimpantes. Suit un SDF, même âge, cheveux longs, barbe hirsute.
    Quelques instants plus tard, j'entends le SDF qui marmonne une insulte à l'intention d'une des deux jeunes femmes.
    Je n'y prête pas plus d'attention, car parfois, ces pauvres hères tiennent des propos incohérents, perdus dans leur monde imaginaire.

    Mais là, la jeune femme lui répond, lui tient tête, insulte pour insulte. La scène devient surréaliste.
    Pris de court, le SDF lance un crachat en direction de la jeune femme... qui lui répond par un jet de salive d'une rare consistance ! Tout le monde s'écarte pour éviter de subir quelque dommage collatéral...
    Quelques instants après, le SDF s'éloigne et sort du wagon à l'arrêt suivant.
    La scène n'a duré que 3 à 4 minutes, mais reste d'anthologie...

    Le pire est à venir...
    Car la jeune femme, toute rosie d'émotion, fait moult commentaires à haute voix à son amie, s'enorgueillissant de cette "victoire" où elle n'avait pas cédé face à un "pauvre clodo" (selon ses termes), devant tous ces hommes présents qui n'avaient même pas eu le courage d'intervenir pour la défendre. Elle rit et se moque de cet homme qui l'avait traitée de riche ! "Riche, disait-elle, moi qui ai acheté mon pull 5 euros en soldes, et mon sac à main au marché aux puces !".

    Belle victoire en effet, pensai-je... et pourtant...
    Elle doit me ranger avec tous ces hommes qui n'avaient pas bougé. Et pourtant...
    Si j'avais bougé, je pense que j'aurais peut-être pris le parti du vagabond...
    Parce qu'à bien y réfléchir, je suis plutôt choqué et indigné de la suffisance et du mépris affiché par cette jeune femme.
    Certes, elle n'est pas riche "à millions" mais... pouvoir consacrer 5 euros à l'achat d'un pull, c'est certainement un vrai luxe pour cet homme dont les préoccupations essentielles sont de se nourrir à sa faim et d'avoir un toit pour y passer la nuit.
    Enfin, quelle gloire peut-il y avoir à cracher sur un SDF ? quelle victoire de l'humilier en public, en le traitant devant tous de "pauvre clodo" ?

    Je ne souhaite pas à cette jeune fille de se trouver un jour à la rue, de devoir faire la manche pour pouvoir se nourrir, ni de tomber sur une autre petite jeune, fraîchement sortie de l'école, dont le salaire lui permettra de se nourrir, de se loger, de se vêtir - même en soldes - et qui lui crachera à la figure en la traitant de tous les noms face à une foule consternée...

    Scène de la vie ordinaire ? voilà qui m'effraie...


    13 commentaires
  • Vedette

     

    Rien qu'en voyant cette pub, j'ai eu un coup au coeur...

    Lui voler sa machine à laver ???

     

    Quoi ???

    JAMAIS !!!

     

    Mère Denis, au secours !!!


    56 commentaires
  • Depuis dix-huit mois que je suis ici
    A vous lire, à vous découvrir,
    A me livrer, d'écrire en écrire,
    Blogland est devenu une seconde vie...

    Découvertes magiques : mes yeux étincellent,
    Je me suis nourri de vos différences,
    De dialogues virtuels, de quelques IRL,
    J'ai peu à peu marqué mes préférences...

    Le fantasque et le rire m'ont guidé ici
    Même si mes états d'âme s'y couchent souvent,
    J'aime y lire le plaisir et le désir aussi,
    Je suis lutin espiègle et délirant...

    Toi qui me lis, fée Clochette, petite chose,
    Délicieuse Little au blog si plaisant,
    Comment te dire que j'aime, ici je n'ose
    Rêver... d'être, qui sait, ton Peter Pan ?

    Et pour continuer ce rêve numérique, conte de fées
    J'aimerais poursuivre cette douce folie
    Ici, dans Blogland, dans cette irréalité
    Et rire à deux, aux éclats, dans cette drôle de vie...

    DemandeVoudrais-tu, petite Little, puisque ce matin
    J'ai pris mon chapeau, mes gants de beurre frais,
    Voudrais-tu dans Blogland, m'accorder ta main,
    Et me dire "oui", pour ici, pour de vrai ?

    Unissons nos blogs, nos posts et nos rires,
    Je veux faire la fête, chanter et danser,
    Et nos écrits seront de doux délires
    Où nous vivrons ce que nous aimons rêver...

    Dis-moi qui est ton père, que j'aille lui demander
    La main de cette fille pour qui j'ai ce désir,
    Dis-moi, j'irai, sur mon fier destrier,
    De ma Reine, je veux tous les sourires...

    "Avis à tous, je demande sa main
    Ne pestez pas, riez, au contraire !
    Oyez oyez, c'est bien Charmeur Mutin
    Qui désire épouser la Reine Mère..."

    Maintenant qu'annonce est faite, je me tais
    J'attends ta réponse, petite Little aimée,
    Je garde à la main chapeau et gants de beurre frais,
    J'attends de te lire... je suis à tes pieds.


    39 commentaires
  • MadisonCe matin, je me regarde un DVD emprunté à ma bibliothèque municipale...
    "Sur la route de Madison", par (et avec) Clint Eastwood...
     
    Et là... la claque !
    Ce film me prend aux tripes, me retourne, me chamboule de tous côtés...
    Quatre jours hors du temps, vécus par une femme et un homme, hors d'une petite vie familiale bien rangée...
    Quatre jours qui ressucitent en un instant bien des rêves endormis...
     
    Je n'ai pu m'empêcher de faire un étrange parallèle avec ce que je viens de vivre avec M.
    Trois jours de rêve... hors du temps... un décalage tel que nous avons mis bien du temps avant de reprendre contact avec la réalité...
    Même si, contrairement au film, nous continuons à nous revoir (et je l'espère longtemps encore)...
     
    Et puis...
    Faire siennes les angoisses de cette femme (Meryl Streep)...
    Se dire qu'on a rencontré peut-être LA personne de sa vie...
    Se dire qu'on devrait peut-être tout quitter pour elle...
    Se dire... qu'on doit affronter bien des choses, et que la Vie nous joue parfois de drôles de tours...

    Se dire... qu'on restera marqué jusqu'à la fin de notre vie, et même au-delà, par cette personne, par cette rencontre, ce souvenir qui ne nous quittera plus jamais, chaque jour durant...
    Comme si... une fois cette parenthèse ouverte, elle ne refermait jamais, porte béante sur les rêves et les secrets espoirs de nos coeurs, comme une faim à jamais insatisfaite...

    Cette pensée est belle... même si elle effraie également...
    Mais j'en suis heureux... même si j'en pleure...
     
    Il m'a fallu plusieurs heures pour reprendre mes esprits...
    Emotion... émotion... émotion...


    7 commentaires
  • Les mots qu'on dit sont parfois source de bien des maux...
    Il m'arrive de téléphoner à ELLE, en journée, à son travail...
    (bien entendu, je suis moi aussi au bureau !)

    Et parfois, nous rusons de sous-entendus pour évoquer discrètement ce que nous avons envie de nous dire, et qui nous semble trop compromettant vis-à-vis des oreilles indiscrètes qui nous entourent...
    C'est ainsi qu'il peut lui arriver de me parler comme à une amie, et moi de converser comme si j'avais un homme au bout du fil...
    motsC'est peut-être puéril, mais c'est aussi un jeu amusant... (quand je vous dis que je me sens comme un gamin !!!)

    Mais il arrive (bien trop souvent, me semble-t-il) que nous répondions évasivement, par des silences... et que ces non-dits soient interprêtés de façon épouvantable par l'autre, qui se perd en conjecture et doit extrapoler tout et n'importe quoi (souvent n'importe quoi, d'ailleurs...).

    Alors, lorsque nous nous retrouvons et qu'il nous arrive de l'évoquer, c'est un moment d'intense stupéfaction, de honte pour celui qui a mal compris, d'effarement pour celui qui se trouve être l'auteur du "flou" (pas du tout artistique, celui-ci), et de soulagement tous deux, soulagement de savoir qu'enfin nous nous sommes compris, et que nous nous sommes faits tout un monde d'une banalité sans importance...

    Et nos collègues de travail, que pensent-ils de nous ? de ces conversations décousues, de ces mots énigmatiques, de ces phrases parfois avortées, et des regards de conspirateurs qu'on peut parfois avoir, malgré nous ?
    Parce que même si l'on s'en fiche un peu... il y a des limites à tout, reconnaissons-le...

    Pouvoir des mots... pouvoir des maux...
    J'aimerais naÎvement que cet écrit puisse exorciser tout ceci...
    Mais je connais hélas la réponse...


    3 commentaires



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